Composante indéniable de l’identité irlandaise, la musique irlandaise est l’une des musiques traditionnelles les plus vivantes dans le monde. C’est surtout au quotidien, lors des sessions qui animent les pubs le soir, que les musiciens expriment tout leur talent. Cette pratique musicale généralisée a bien évidemment révélé son lot d’artistes de grand talent qui exportent dans le monde entier la musique irlandaise. Quelques mots sur cette culture musicale…
La période entre le VIe et le XIe siècle est un point culminant dans l’essor de la musique dite «traditionnelle irlandaise». Cependant, il faut le préciser, les origines de la musique celtique irlandaise datent de la colonisation de l’archipel breton durant l’Antiquité.
La thématique de l’eau est un élément important pour les Irlandais. Ainsi, elle est développée autant au point de vue de la rythmique que de la musicalité. Le mode d’enseignement des instruments de musique et des paroles de chanson est transmis de façon orale. La transmission des mœurs et coutumes irlandaises trouve, par l’intermédiaire de la chanson, un moyen d’expression essentiel et typique de leur culture spécifique.
Les thèmes généraux sont, comme partout, l'amour, la mort, la guerre, le travail, l'héroïsme, l'humour plus deux thèmes récurrents liés à l'histoire irlandaise : l'exaltation du sentiment national et l'émigration massive vers les États-Unis. Les inspirations mythologiques, religieuses (païennes) et poétiques sont également courantes en raison du fait que ces domaines font partie intégrante de la culture celte.
Les instruments traditionnels sont le mélodion, sorte d’accordéon, la harpe, le banjo, le violon, la flûte et la flûte irlandaise.
Par ces deux modes de transmission, oral et musical, bon nombre de musiciens sont invités dans d’autres royaumes d’Europe. Malheureusement, au cours du XVIe siècle, l’arrivée des Britanniques en Irlande a mis en péril l’équilibre de la société irlandaise en restreignant leur culture musicale. Ce qui cause une perte au point de vue de leur repère culturel.Au cours du XVIe et du XVIIe siècle, les conflits avec les Britanniques sur le territoire irlandais ont un impact majeur sur les droits des Irlandais. Par ailleurs, l’arrivée des Britanniques sur le sol irlandais aura des répercussions négatives sur le plan musical. C’est Henry VIII qui va émettre, lors de son règne, des lois interdisant toutes activités artistiques et musicales d’origine irlandaise sur tout le territoire britannique. Ainsi, il met à l’index trois éléments fondamentaux de la culture musicale irlandaise : la cornemuse, la harpe et les bardes. Un siècle avant, les bardes jouissaient d'une notoriété au sein de la société et une influence certaine sur leurs protecteurs. Malheureusement, ils sont pourchassés par les Anglais. Ainsi, les musiciens perdent leur titre de prestige. Ils se retrouvent dans la misère comme le reste de la communauté irlandaise. Toutefois, les musiciens continuent à jouer sur le territoire irlandais avec d’énormes contraintes. Les musiciens doivent avoir une autorisation écrite de l’instance britannique pour pouvoir voyager sans se faire arrêter. Ce qui amène une diminution importante de la transmission du savoir-faire des musiciens. De plus, les musiciens perdent leurs supports financiers que leur donnent leurs protecteurs.
Conséquences de ces lois, les villes sont rapidement submergées par la musique anglaise, dont celle de Haendel, malgré leur tentative de conserver leur musique traditionnelle. Les chansons sont alors traduites du gaélique à l’anglais. La perversion de leur origine musicale les amène à adopter la culture musicale britannique. Suite à ce changement, grand nombre d’œuvres du répertoire musical vont disparaître des grandes villes.
Cette mutation amène donc la perte des caractéristiques distinctives de la musique traditionnelle irlandaise dans les grandes villes. Sous la domination anglaise, la musique irlandaise est, à divers degré, éliminée de la société, sans toutefois disparaître complètement. Ce sont les campagnes qui sont les lieux de protection et de conservation du patrimoine musical. Durant la période de colonisation britannique, la musique irlandaise connaît une migration vers les régions et les campagnes. Bien que le XVIe et le XVIIe soient deux siècles de noirceur pour le développement et la conservation de la musique irlandaise, la fin du XVIIIe siècle devient une lueur d’espoir pour la conservation de la culture musicale irlandaise avec le concours de harpe de Belfast en 1792.
Fin du XVIIIe et au cours du XIXe siècle, certains musiciens d’origine britannique et européenne portent un intérêt à la culture musicale irlandaise. C’est grâce à ces musiciens que le travail de conservation de la musique irlandaise se déclenche. C’est Edward Bunting qui fait en sorte que ces premiers collectages se fassent. Il fait le tour des villages irlandais pour écrire les derniers vestiges des harpistes qui ont vécu lors des contraintes de la colonisation britannique. D’autres gens vont aussi contribuer à la collecte des œuvres musicales irlandaises. Ils le font par l’entremise de concours. Or, c’est grâce au concours de harpe de Belfast que les musiciens extérieurs retranscrivent les pièces, analysent les techniques de jeu des harpistes et enregistrent les œuvres grâce au cylindre de cire. Tout ce travail fait par ces spécialistes a pour but de contrer l’extermination de la culture musicale faite par les Britanniques. Malgré cela, au cours du XIXe et XXe siècle, les immigrants réintroduisent une partie de la culture musicale irlandaise sur leur terre d’origine.
En Irlande vous n’entendrez pas que de la musique Gaéllique. Vous pourrez aussi écouter des chansons d’Irlandais connu. Nous pourrons nommer : « U2 », « the Frame » ou encore « My bloody Valentin » qui sont des groupes de rock. Il y a quelques chansons pour les personnes qui préfèrent le métal : « Cruachan ». Ce groupe garde leur origine irlandaise car ils chantent du métal celtique, du folk métal et du black métal. Le métal celtique est un type de métal où les paroles du groupe traitent de mythes celtiques ou d'histoires irlandaises. U2 est le groupe plus connu car il est fort impliqué pour son pays. La chanson « Bloody Sunday » montre bien cette implication. En effet cette chanson raconte ce fameux lundi de Pâques où l’armée anglaise est venue tuer quatorze personnes en Irlande.