Un futur grand pâtissier : de l'ITN à Paris
Voici l'article publié dans Vers l'Avenir du 23 septembre dernier :
Mais avant d’être exposé en vitrine puis d’arriver dans notre bouche, les pâtisseries de Pierre Hermé, qui ne sont pas disponibles en Belgique, passent entre les mains de génies, de professionnels comme Gunther Gerlache. Ce jeune pâtissier, qui fêtera ses 20 ans au mois de novembre, fils d’une maman et d’un papa boucher à Cortil-Wodon, vit actuellement un rêve à Paris où il a signé un contrat à durée indéterminée tout récemment. Preuve de ses qualités. «J’ai profité de quelques jours de congé pour venir dire bonjour à ma famille», glisse Gunther. Depuis les grandes vacances, j’ai un train de vie très mouvementé avec des horaires de nuit pour terminer vers 13h. C’est un véritable rêve et privilège de travailler pour le meilleur pâtissier du monde.»
Mais avant d’en arriver là, c’est en boulangerie à l’Institut technique de Namur (ITN) que Gunther Gerlache a fait ses premières armes à 16 ans. «J’ai toujours été passionné par la cuisine en général. Vu que mes parents finissent tard le soir, je leur préparais à manger. Et puis, du jour au lendemain, sur un coup de tête, j’ai décidé de me lancer dans la pâtisserie avec notamment une spécialisation en chocolaterie et confiserie à l’ITCA de Suarlée. Cela a l’air de me réussir (rires).»
Talentueux, le jeune pâtissier a aussi bénéficié d’un coup de pouce de la part de son papa. Celui-ci lui a trouvé un stage de deux mois aux… Caraïbes, plus précisément à Sainte-Lucie, dans un des hôtels les plus prestigieux du monde. Rien que ça. «Et puis le stage de pâtisserie sur assiette (NDLR: des desserts de luxe) dans le restaurant de l’hôtel s’est tellement bien passé que le chef Jacques a décidé de parler de moi à Pierre Hermé.»
De fil en aiguille et avec un CV déjà bien rempli pour son âge, Gunther Gerlache a atterri à Paris dans une boutique de Pierre Hermé. «À la différence d’une boulangerie, nous ne préparons pas de pain. Uniquement des pâtisseries comme des macarons (la spécialité de Pierre Hermé) ou encore des tartes et des gâteaux. Chaque jour, nous travaillons avec de nouveaux produits et des recettes concoctés par Pierre Hermé. Ma spécialité, ce sont les macarons framboise-litchi ou encore la tartelette infiniment vanille.»
Depuis le mois d’août donc, le pâtissier vit au rythme de la vie parisienne. Mais le pâtissier rêve déjà plus grand. «J’aimerais rester quelques années chez Pierre Hermé avant de prendre mon envol. Mon rêve, à moyen terme, c’est de me rapprocher de la pâtisserie sur assiette. Ensuite, pourquoi pas, ouvrir également ma propre boutique, mon restaurant ou encore découvrir le monde grâce à la pâtisserie.»
Et si tout se passe bien pour lui, Gunther aimerait pouvoir ouvrir une boutique de pâtisseries ici, en Belgique. Une bonne idée…